Dissection de la souris
Le corps de la souris est couvert de poils et divisé en trois régions : la tête, le tronc et la queue. La tête porte la bouche et les organes sensoriels pairs : les narines externes, les yeux, les oreilles et les vibrisses. La bouche, ventrale et triangulaire, est limitée par deux lèvres. Elle laisse apparaître deux paires d'incisives allongée à croissance continue, caractéristiques d'un régime alimentaire rongeur. Les yeux sont protégés par deux paupières mobiles. Chez la souris blanche, l'iris est dépigmenté et sa coloration rouge est due aux vaisseaux sanguins profonds. Deux replis cutanés, les pavillons auriculaires, entourent les conduits auditifs externes. Ils sont renforcés à leur base par une lame de cartilage. Des poils tactiles, les vibrisses, sont présents sur la tête. Comme chez tous les mammifères, les vibrisses sont distribuées en quatre groupes répartis autour de la bouche, sur la gorge et au dessus des yeux. Le tronc porte latéralement deux paires de membres. Les membres sont de type chiridien pentadactyle et sont divisés en trois segments. Le membre antérieur est composé par le bras, l'avant-bras et la main, le membre postérieur par la cuisse, la jambe et le pied. La main possède 5 doigts, dont seulement 4 sont développés et munies de griffes. Le pied possède 5 doigts bien développés se terminant par des griffes. La totalité du pied est en contact avec le sol. La souris est un animal plantigrade. Mains et pieds portent des coussinets à l'extrémité des doigts et des callosités palmaires et plantaires.
Sur la face ventrale du tronc de la femelle, sont présentes 5 paires de mamelles, divisés en deux groupes, répartis dans la région pectorale et pelvienne. Chez le mâle les mamelles sont atrophiées et peu visibles. A la base du tronc, en position ventrale, on trouve les ouvertures du tube digestif et des appareils urinaires et génital. L'orifice anal est visible postérieurement dans les deux sexes. Chez le mâle cet orifice est caché par un sac cutané, le scrotum. La disposition des orifices urinaires et génital différentie le mâle de la femelle. Chez la femelle le vagin s'ouvre en avant de l'anus au niveau de la vulve. Un périnée sépare l'anus de la vulve. L'urètre s'ouvre en avant du vagin à l'extrémité d'une papille urinaire. Les voies urinaire et génitale sont donc complètement séparées chez la femelle. Chez le mâle, les orifices génital et urinaire sont confondus à l'extrémité d'un pénis logé dans un replie cutané, le prépuce. L'orifice préputial permet la saillie du pénis en érection pendant l'accouplement. Un large périnée recouvert par le scrotum sépare l'anus de l'orifice préputial. La queue a la même longueur que le reste du corps. Elle est couverte d'écailles cornées épidermiques disposées en anneaux entre lesquelles sont présent des poils courts.
Sur la face ventrale du tronc de la femelle, sont présentes 5 paires de mamelles, divisés en deux groupes, répartis dans la région pectorale et pelvienne. Chez le mâle les mamelles sont atrophiées et peu visibles. A la base du tronc, en position ventrale, on trouve les ouvertures du tube digestif et des appareils urinaires et génital. L'orifice anal est visible postérieurement dans les deux sexes. Chez le mâle cet orifice est caché par un sac cutané, le scrotum. La disposition des orifices urinaires et génital différentie le mâle de la femelle. Chez la femelle le vagin s'ouvre en avant de l'anus au niveau de la vulve. Un périnée sépare l'anus de la vulve. L'urètre s'ouvre en avant du vagin à l'extrémité d'une papille urinaire. Les voies urinaire et génitale sont donc complètement séparées chez la femelle. Chez le mâle, les orifices génital et urinaire sont confondus à l'extrémité d'un pénis logé dans un replie cutané, le prépuce. L'orifice préputial permet la saillie du pénis en érection pendant l'accouplement. Un large périnée recouvert par le scrotum sépare l'anus de l'orifice préputial. La queue a la même longueur que le reste du corps. Elle est couverte d'écailles cornées épidermiques disposées en anneaux entre lesquelles sont présent des poils courts.
L'observation des organes en place nécessite l'ouverture de la souris sur le plan ventral. Il faut allonger la souris sur le dos, puis étirer les membres perpendiculairement à l'axe du corps, et les fixer avec des épingles dans les mains et les pieds. Il est nécessaire de repérer chez le mâle l'orifice préputial et chez la femelle l'orifice urinaire. La peau est incisée avec des ciseaux fins deux ou trois millimètres au dessus de l'orifice. A partir de cette ouverture, il faut continuer l'incision sur le plan médio-ventral jusqu'au menton. Deux incisions transversales aux précédentes sont pratiquées, au niveau des membres postérieurs et antérieurs. La peau est séparée de la couche musculaire sous-jacente et épinglée sur les côtés. A ce stade de la dissection, à la base de la tête, est visible une partie des glandes salivaires. Situés à côté des glandes salivaires, les principaux muscles masticateurs, les digastriques et les masséters, permettent l'ouverture et la fermeture de la bouche. Au niveau du tronc on distingue deux régions : le thorax et l'abdomen. La mise en évidence des organes en place dans la cavité abdominale nécessite sont ouverture. Il faut soulever les muscles abdominaux et les inciser jusqu'à la base du thorax. Deux incisions transversales à ce niveau complètent l'ouverture de la cavité abdominale. Les volets musculaires sont épinglés sur les côtés. Sont maintenant visibles le foie et une partie de l'intestin. Dans sa partie supérieure, la cavité abdominale est séparée de la cavité thoracique par un muscle très développé : le diaphragme. Dans sa partie ventrale le diaphragme suit l'arc costal. La cage thoracique est délimitée, dorsalement par la colonne vertébrale, latéralement par les côtes et ventralement par le sternum. L'ouverture du thorax permet l'observation des organes présents dans la cavité thoracique. Une sonde cannelée est introduite sous le sternum et glissée vers la tête, jusqu'à sa sortie au niveau du cou. Le sternum est sectionné à l'aide de ciseaux en suivant la sonde cannelée. Les deux moitiés de la cage thoracique, maintenant libérées, s'écartent sous l'action des muscles pectoraux. Le diaphragme est découpé à sa périphérie en suivant l'arc costal, et les volets des côtes sont retirés. Sont maintenant visibles : les poumons, le cœur et le thymus. Le thymus est un organe immunitaire impliqué dans la maturation des lymphocytes T.
L'appareil respiratoire comprend : le larynx, la trachée et les poumons. Pour mettre en évidence le larynx et la trachée, il faut écarter les glandes salivaires, les muscles du cou et retirer les deux lobes du thymus. Sont maintenant visibles le larynx et la trachée renforcée par une série d'anneaux cartilagineux. Le poumon droit est divisé en quatre lobes. Le poumon gauche est constitué d'un seul lobe de grande taille. A la base du larynx est visible la thyroïde, une glande endocrine qui ne fait pas partie de l'appareil respiratoire. Au cours de la respiration, l'air entre par la bouche et les narines, passe par le pharynx, le larynx et pénètre dans la trachée. Il suit ensuite les ramifications des bronches et des bronchioles pour arriver dans les alvéoles pulmonaires au niveau desquels aura lieu l'échange gazeux. Les alvéoles sont entourés par des capillaires veineuses et artérielles qui assurent le transport du sang. L'air expiré suivra le chemin inverse. Chez les mammifères, la respiration s'effectue grâce à la variation du volume de la cavité thoracique. Lors de l'inspiration, la cage thoracique se dilate grâce à la contraction du diaphragme et des muscles intercostaux. La pression de l'air dans les poumons devient inférieure à la pression atmosphérique, et l'air s'engouffre dans les poumons. L'expiration se produit lorsque les muscles intercostaux et le diaphragme se relâchent, ramenant ainsi la cavité thoracique au volume initial.
L'appareil circulatoire de la souris est fermé et divisé en deux parties. La petite circulation, entre le cœur et les poumons, et la grande circulation entre le cœur et les autres organes de l'animal. Le cœur est complètement cloisonné et divisé en cœur droit et gauche. Chaque partie comprend une oreillette et un ventricule. Le ventricule gauche est plus développé que le droit. La circulation du sang est assuré par les contractions alternées des oreillettes et des ventricules. Le sang chargé en dioxyde de carbone provenant de la tête et des autres régions du corps rejoint les veines caves qui se jettent dans l'oreillette droite. La contraction de l'oreillette permet le passage du sang dans le ventricule droit. Le sang quitte ce ventricule par les artères pulmonaires et il est envoyé aux poumons pour l'oxygénation. Le sang chargé en oxygène quitte les poumons par les veines pulmonaires et rejoint le cœur au niveau de l'oreillette gauche. Il passe ensuite dans le ventricule gauche qui l'envoi dans la crosse aortique. Cette dernière se prolonge dans l'aorte d’où partent des artères qui se dirigent vers la tête, les membres antérieurs et le reste de la grande circulation.
L'appareil digestif de la souris est formé par un tube digestif complet qui va de la bouche à l'anus et par des glandes annexes. Le tube digestif est divisé en quatre régions : l’œsophage, l'estomac, l'intestin grêle et le gros intestin. L’œsophage est un tube simple qui part de la bouche, traverse le cou, la région thoracique et le diaphragme, pour rejoindre l'estomac. Pour mettre en évidence l’œsophage il faut déplacer l'appareil cardio-respiratoire qui le recouvre partiellement. Pour cela il est nécessaire de couper des vaisseaux sanguins. La veine cave est coupée au niveau du diaphragme. La crosse aortique est sectionnée, ainsi que les vaisseaux et les tissus conjonctifs qui adhèrent à la trachée et à l'appareil cardio-respiratoire. Il faut déchirer ses tissus à l'aide de pinces en remontant le long de l’œsophage, tout en maintenant écarté vers la gauche le cœur et les poumons. Le cœur et les poumons sont épinglés. L’œsophage est maintenant visible dans toute sa longueur. Au niveau de sa portion abdominale, il rejoint l'estomac. La troisième partie du tube digestif, l'intestin, est limitée à la région abdominale, et elle est divisée en intestin grêle et gros intestin. Pour observer ces régions il faut dérouler le tube digestif en remontant progressivement du rectum vers l'estomac. Les mésentères qui relient les anses et les plies de l'intestin sont déchirés délicatement en tirant sur le tube digestif. L'intestin déroulé est épinglé sur le côté de l'animal.
L'intestin grêle est divisé en trois régions : le duodénum la plus antérieure, le jéjunum médian et l'iléon postérieur. Le gros intestin est plus court et comprend aussi trois régions. Il commence par une poche en cul de sac, le cœcum, il continu avec le colon, et se termine par le rectum qui débouche à l'anus. Le rectum est facilement reconnaissable par la présence de petites crottes en chapelets à l’intérieur. Le tube digestif portent aussi des glandes annexes : les glandes salivaires visibles dans la région du cou, le foie et le pancréas. Le foie est divisé en quatre lobes. Associée au foie, entre les lobes médians qu'ils faut soulever et écarter, est visible la vésicule biliaire. Le canal cholédoque amène jusqu'au duodénum l'ensemble des sécrétions hépatiques. La deuxième glande annexe, le pancréas d'un aspect plumeux, est localisée postérieurement à l'estomac. Dans la cavité abdominale est aussi présente la rate, un organe immunitaire qui ne fait pas partie de l'appareil digestif.
L'intestin grêle est divisé en trois régions : le duodénum la plus antérieure, le jéjunum médian et l'iléon postérieur. Le gros intestin est plus court et comprend aussi trois régions. Il commence par une poche en cul de sac, le cœcum, il continu avec le colon, et se termine par le rectum qui débouche à l'anus. Le rectum est facilement reconnaissable par la présence de petites crottes en chapelets à l’intérieur. Le tube digestif portent aussi des glandes annexes : les glandes salivaires visibles dans la région du cou, le foie et le pancréas. Le foie est divisé en quatre lobes. Associée au foie, entre les lobes médians qu'ils faut soulever et écarter, est visible la vésicule biliaire. Le canal cholédoque amène jusqu'au duodénum l'ensemble des sécrétions hépatiques. La deuxième glande annexe, le pancréas d'un aspect plumeux, est localisée postérieurement à l'estomac. Dans la cavité abdominale est aussi présente la rate, un organe immunitaire qui ne fait pas partie de l'appareil digestif.
L'observation de l'appareil urinaire qui se trouve dans la cavité abdominale nécessite la dissection du tube digestif. Cet appareil urinaire est composé de deux reins et des voies urinaires. Les reins produisent l'urine qui sera excrétée à travers les uretères, la vessie et l'urètre. Dans les deux sexes l'appareil urinaire est identique jusqu'à la vessie. Les reins sont deux organes de couleur brune en forme de haricot placés sur la face dorsale de la cavité abdominale. Sur la partie antérieure des reins sont visibles les capsules surrénales entourées d'une masse adipeuse. Ces deux glandes, à rôle endocrine, ne font pas partie de l'appareil excréteur. De la partie concave des reins partent les uretères, deux conduits qui transportent l'urine jusqu'à la vessie urinaire. La vessie est un sac sphérique placée derrière la paroi abdominale qui sert pour le stockage temporaire de l'urine. L'urine est éliminée par l'urètre, un canal à fonction uniquement urinaire chez la femelle. Chez le mâle, l'urètre a une fonction urino-génital. Il chemine au centre du pénis et sert également pour l’émission du sperme. L'ouverture de la symphyse pubienne permet d'observer l'urètre. La symphyse située sous la vessie urinaire constitue la soudure de deux demi bassins au niveau du pubis. Après avoir sectionnée la symphyse pubienne à l'aide des ciseaux, les deux moitiés du bassin sont écartés. Cette dissection permet d'observer le parcours de l'urètre qui se termine au niveau de la papille urinaire chez la femelle.
(toutes les données sont sous licence Creative Commons BY NC SA, Université de Lille)