Sécrétions schizogènes

Dans les organes végétatifs des Apiacées et des Astéracées, on trouve des sécrétions schizogènes d’huile essentielle et de résine dans des canaux sécréteurs. Les fig. 1-4 représentent le développement d'un canal sécréteur du rhizome d’Imperatoria ostruthium (Apiacées) en coupe transversale. sec. = cellules sécrétrices, resg.= couche résinogène. Au début, le canal intercellulaire est entièrement rempli par la couche résinogène (Fig. 1). Ensuite, une fine fente apparaît au milieu, la membrane interne (voir Fig. 2) se différencie puis la fente s'élargit en une grande cavité centrale (Fig. 3). La formation d'huile, ou de résine, ne se fait pas dans des cellules sécrétrices, mais dans la couche résinogène qui, une fois développée comme une muqueuse membranaire, conservera une forte capacité de gonflement (Fig. 4).
Fig. 5 : Coupe transversale d'un canal oléagineux schizogène âgé du rhizome d'Inula helenium (Astéracées). On peut observer des filaments et des granules visibles dans la couche résinogène (resg).
La fig. 7 montre un canal oléagineux de racine d'archangélique (Angelica officinalis, Apiacées) en coupe longitudinale ; la couche résinogène (resg) de largeur variable apparaît clairement. Les cellules sécrétrices sont dessinées en vue longitudinale et plane (en bas).
Les figures 1-5 et 7 sont dessinées après que l'huile ou la résine ait été éliminée par de l'alcool. Chez les cycadéens, on trouve aussi des canaux de sécrétion schizogènes qui ne contiennent cependant pas d'huile essentielle, mais du mucus.
La fig. 6 représente un canal sécréteur de mucilage provenant de la nervure centrale du limbe de Cycas revoluta (Cycadacées). Le mucilage (schle) se trouve tout autour des cellules sécrétrices et semble être ici aussi un mucilage membraneux. Une peau interne n'est pas développée, des stries radiales très fines sont parfois visibles.
[NdT] Les sécrétions schizogènes ne sont pas associées à la rupture de la membrane cellulaire de la cellule sécrétrice. Attention, du fait d’une préparation inadéquate, les auteurs ont cru observer une « couche résinogène », qui était en réalité constituée de résine résiduelle après préparation de l’échantillon.