Hétérostylie des fleurs de primevère des bois
Cette planche représente le dimorphisme floral chez la primevère des bois, Primula elatior L. Sur une plante donnée, toutes les fleurs présentent l’un des morphes. Ce dimorphisme favorise l’allopollinisation, chaque morphotype étant plus compatible avec l’autre type qu’avec son propre morphotype.
Ce sont essentiellement la longueur du pistil et la zone d’insertion des étamines qui diffèrent entre les deux morphotypes.
Ainsi, lorsqu’un insecte pollinisateur visite des fleurs d’un des deux types, le pollen se trouve sur une partie de son anatomie compatible seulement avec le dépôt de ce pollen sur le stigmate d’une fleur de l’autre type. Le calice entoure le tube corollaire jusqu'à mi-hauteur environ. La corolle est légèrement élargie à sa base, où se trouve le nectar. La morphologie des étamines est semblable pour les deux morphotypes, avec des filets très courts dans les deux cas, mais avec une zone d’insertion différente.
Chez la primevère comme chez d’autres plantes hétérostylées, il y a également un dimorphisme de taille des grains de pollen émis par les deux types. Ce mécanisme est apparu de façon indépendante plusieurs dizaines de fois, c’est un cas de convergence évolutive.
Chez les fleurs brévistyles (à gauche), les étamines s’insèrent en haut du tube floral alors que le pistil s'élève seulement jusqu'à mi-hauteur. Le pistil est relativement épais et porte un stigmate plus large que haut (1a) avec des papilles stigmatiques courtes (1b). Les figures (1c) à (1e) montrent les grains de pollen placés dans l’eau. Ceux provenant de la forme brévistyle sont presque deux fois plus gros que ceux de la forme longistyle.
Chez les fleurs longistyles (à droite), les étamines sont insérées à mi-hauteur du tube floral alors que le style s'étend jusqu'à l’extrémité du tube floral (2a) avec des papilles stigmatiques (2b) atteignant 5 fois la longueur des papilles des fleurs bévistyles. Les figures (2c) à (2e) montrent les grains de pollen placés dans l’eau. Ceux provenant de la forme brévistyle sont presque deux fois plus gros que ceux de la forme longistyle.
Ainsi, lorsqu’un insecte pollinisateur visite des fleurs d’un des deux types, le pollen se trouve sur une partie de son anatomie compatible seulement avec le dépôt de ce pollen sur le stigmate d’une fleur de l’autre type. Le calice entoure le tube corollaire jusqu'à mi-hauteur environ. La corolle est légèrement élargie à sa base, où se trouve le nectar. La morphologie des étamines est semblable pour les deux morphotypes, avec des filets très courts dans les deux cas, mais avec une zone d’insertion différente.
Chez la primevère comme chez d’autres plantes hétérostylées, il y a également un dimorphisme de taille des grains de pollen émis par les deux types. Ce mécanisme est apparu de façon indépendante plusieurs dizaines de fois, c’est un cas de convergence évolutive.
Chez les fleurs brévistyles (à gauche), les étamines s’insèrent en haut du tube floral alors que le pistil s'élève seulement jusqu'à mi-hauteur. Le pistil est relativement épais et porte un stigmate plus large que haut (1a) avec des papilles stigmatiques courtes (1b). Les figures (1c) à (1e) montrent les grains de pollen placés dans l’eau. Ceux provenant de la forme brévistyle sont presque deux fois plus gros que ceux de la forme longistyle.
Chez les fleurs longistyles (à droite), les étamines sont insérées à mi-hauteur du tube floral alors que le style s'étend jusqu'à l’extrémité du tube floral (2a) avec des papilles stigmatiques (2b) atteignant 5 fois la longueur des papilles des fleurs bévistyles. Les figures (2c) à (2e) montrent les grains de pollen placés dans l’eau. Ceux provenant de la forme brévistyle sont presque deux fois plus gros que ceux de la forme longistyle.